Un guide sur la culture DIY (Do It Yourself) dans le skateboard, mettant en avant des exemples de skateparks construits par des skateurs pour des skateurs, et les défis que cela implique.
Le skateboard, depuis ses débuts dans les années 1960, a toujours été bien plus qu’un simple sport. C’est une culture, un mode de vie, et pour beaucoup, une manière d’exprimer une créativité sans limites. La culture DIY skateparks (Do It Yourself) s’inscrit parfaitement dans cette philosophie, offrant aux skateurs l’opportunité de façonner leur environnement urbain selon leurs besoins et envies.
Les DIY skateparks sont l’incarnation pure de cet esprit, créés par des skateurs pour des skateurs, souvent avec peu de moyens mais une tonne de passion. Mais comment ces lieux prennent-ils forme ? Quels sont les défis à relever ? Et comment cette tendance influence-t-elle la scène skate moderne, notamment des marques comme Palace Skateboards ?
Contenus de la page
La Naissance des DIY Skateparks : Un Besoin Urgent
L’essor des DIY skateparks ne s’est pas fait du jour au lendemain. Cette mouvance est née de la frustration des skateurs face à un manque cruel d’infrastructures adaptées dans les villes. En effet, beaucoup de municipalités ont tardé à comprendre l’importance des skateparks, laissant les skateurs sans lieu pour pratiquer leur passion. Au lieu d’attendre des années pour la construction d’un parc officiel (il existe un principe de conception : Le C.O.D.E. du Skatepark), les skateurs ont décidé de prendre les choses en main.
Et pourquoi pas ? Quand on voit des obstacles naturels dans la rue comme des trottoirs, des escaliers ou des rampes, il est évident que l’envie de rider dépasse les limites imposées par le manque d’infrastructures.
Des Exemples Concrets : Des Lieux Emblématiques
Il existe plusieurs exemples emblématiques de DIY skateparks qui illustrent parfaitement cette culture du “fait maison”. Par exemple, le Burnside Skatepark à Portland, Oregon, est sans doute le plus célèbre. Construit illégalement sous un pont en 1990, ce skatepark est devenu une icône du mouvement DIY skateparks. Ce spot, désormais légalisé, représente une victoire pour la communauté skate et prouve que l’initiative et la persévérance peuvent transformer un espace abandonné en un lieu vibrant et respecté.

Un autre exemple frappant est celui du FDR Skatepark à Philadelphie, également construit sans autorisation officielle mais avec le soutien tacite de la communauté locale. Le parc a grandi de manière organique, chaque skateur apportant sa pierre à l’édifice, que ce soit en construisant un nouveau bowl ou en améliorant les installations existantes. Ces parcs ont non seulement fourni des espaces de pratique mais ont également façonné des communautés soudées autour du skateboard.

Les Défis du DIY : Entre Obstacles et Opportunités
Construire un DIY skatepark n’est pas sans défis. Tout d’abord, il y a la question des ressources. Contrairement aux skateparks financés par les municipalités, les parcs DIY doivent souvent compter sur des matériaux récupérés ou des donations. Le béton, par exemple, peut être coûteux et difficile à manipuler sans les compétences nécessaires.
Un autre défi majeur est celui de la légalité. La construction de ces parcs se fait souvent sans autorisation, ce qui peut entraîner des conflits avec les autorités locales. Cependant, comme le montre l’exemple de Burnside, ces conflits peuvent parfois se transformer en opportunités. Les skateurs et les municipalités peuvent trouver un terrain d’entente, où les autorités finissent par reconnaître la valeur de ces espaces et les intègrent dans l’infrastructure officielle de la ville.
La Communauté DIY : Solidarité et Transmission du Savoir
Ce qui distingue vraiment la culture DIY dans le skate, c’est la solidarité et le partage des connaissances. Construire un skatepark demande des compétences spécifiques : du maniement du béton à la conception des modules. Ces savoir-faire se transmettent souvent entre skateurs lors de sessions collectives où chacun met la main à la pâte. On ne vient pas seulement pour skater, mais aussi pour apprendre et enseigner, pour participer à un projet commun qui profitera à tous.
L’importance du partage dans cette culture est d’ailleurs bien illustrée dans le guide Design and Development Guidance for Skateparks, où il est recommandé de créer des espaces intermédiaires, des petites zones de skate temporaires pendant que le grand projet se développe. Ces zones, souvent DIY skateparks, permettent aux skateurs de rester engagés et actifs pendant la construction du parc principal, tout en continuant à transmettre leurs savoirs.
L’Impact de la Culture DIY sur la Scène Skate Moderne
L’influence de la culture DIY va bien au-delà des parcs eux-mêmes. Elle a aussi impacté des marques de skate comme Palace Skateboards, qui incarne parfaitement cet esprit indépendant et créatif. Palace est connue pour son esthétique brute, presque “fait maison”, qui résonne avec l’attitude DIY de nombreux skateurs. Cette marque, qui a commencé comme une petite entreprise basée à Londres, est devenue une icône mondiale, tout en restant fidèle à ses racines DIY skateparks.
L’approche DIY a également influencé la manière dont les skateboards sont fabriqués et utilisés. Par exemple, la popularité croissante des trucks légers et personnalisés, adaptés aux besoins spécifiques des skateurs de rue, est directement liée à cette culture de la personnalisation et de l’autonomie. Choisir le bon truck, c’est un peu comme choisir la bonne pièce pour ton projet DIY.
Les Avantages et Inconvénients des DIY Skateparks
Avantages :
- Accessibilité immédiate : Contrairement aux skateparks municipaux qui peuvent prendre des années à voir le jour, un DIY skatepark peut être construit en quelques semaines ou mois, offrant un lieu de pratique presque instantané.
- Créativité sans limites : Ces parcs sont le reflet direct des besoins et des envies de ceux qui les construisent, sans les contraintes des normes architecturales ou des budgets limités.
- Communauté forte : Travailler ensemble pour créer un espace commun renforce les liens entre les skateurs, créant une véritable communauté basée sur l’entraide et le partage.
Inconvénients :
- Légalité et sécurité : L’absence de planification officielle peut entraîner des problèmes de sécurité, notamment en ce qui concerne la qualité des matériaux utilisés ou la stabilité des structures. De plus, l’aspect illégal de certains parcs peut mener à leur destruction par les autorités.
- Maintenance : Contrairement aux skateparks officiels, les parcs DIY doivent être entretenus par la communauté elle-même, ce qui peut devenir un fardeau sur le long terme si les ressources ou l’engagement des skateurs diminuent.
Vers l’Avenir : Comment le DIY Façonne le Futur du Skateboard
L’avenir du skateboard semble plus DIY que jamais. Avec l’essor des technologies de fabrication accessibles, comme l’impression 3D ou le développement de nouveaux matériaux, les skateurs disposent de plus en plus d’outils pour construire leurs propres équipements et infrastructures. Le mouvement DIY skateparks pourrait bien devenir une force majeure dans le développement de nouveaux spots de skate à travers le monde.
Des initiatives comme The Skatepark Project, fondée par Tony Hawk, montrent également que le DIY peut se conjuguer avec des efforts plus formels pour créer des skateparks. Ce projet a déjà permis la construction de plus de 600 skateparks à travers le monde, en aidant les communautés locales à transformer leurs rêves en réalité.
En fin de compte, la culture DIY dans le skateboard n’est pas seulement une réaction face à un manque d’infrastructures. C’est un état d’esprit, une manière de prendre le contrôle de son environnement et de le modeler selon sa vision. Alors, toi aussi, es-tu prêt à prendre ton marteau et à construire ton propre spot ? Palace Skateboards ne pourrait pas dire mieux : c’est en forgeant que l’on devient skateur.
Et toi, quel spot aimerais-tu créer dans ta ville ?