Russ Howell et le skateboard

Russ Howell sur un skate

Tu veux connaître l’histoire d’un skateur qui a déchiré les rampes bien avant Tony Hawk ? Laisse-moi te présenter Russ Howell, une légende du skateboard des années 1970 qui a prouvé que l’âge, c’est juste un chiffre quand tu vis pour rouler.

Russ Howell : le pionnier du skateboard freestyle

Dans les années 1970, le skateboard était en pleine mutation. On passait des collines de Californie au style libre, où tout se jouait sur la planche, la créativité, et les tricks millimétrés.

C’est là qu’arrive Russ Howell, un gars de Long Beach qui ne lâchait jamais sa board. À 28 ans, il était déjà surnommé « Grandpa », pas pour son style de ride mais parce qu’il était jugé « vieux pour ce sport ». Ironique, non ?

Russ Howell en interview

Il a été l’un des premiers à réussir des « handstands », des spins dignes d’un danseur classique, et des enchaînements qui ont inspiré toute une génération. Son style ? Fluide, créatif, propre. Et tout ça sans se prendre la tête.

L’Oceanside Pro-Am 1978 : une compétition légendaire

Retour en été 1978, à San Diego, pour le “Oceanside National Pro-Am”. Imagine l’ambiance : un skatepark californien, une foule de passionnés, des skateurs venus de tout le pays, même du Japon et de l’Angleterre. Et au milieu de tout ce monde, Russ Howell. Caméras, journalistes, ambiance punk-rock… Doug McAllister de News 8 est sur place pour capter la magie.

Russ était LE favori. Non seulement parce qu’il déchirait en freestyle, mais aussi parce qu’il était déjà passé à la télé dans The Tonight Show Starring Johnny Carson. Rien que ça. La compété était mixte, une vraie rareté pour l’époque, avec des skateuses et skateurs pro et amateurs.

« Russ Howell a démontré que le freestyle pouvait être aussi technique que grâcieux. Il a posé les bases de ce que deviendrait plus tard le flatland » (extrait de La transmission des savoirs en skateboard, S. Crétin, 2007).

Un skateur médiatique et accessible

Tu crois que Russ était un gars distant ? Détrompe-toi. Selon les anciens, il était toujours dispo pour une session chill, pour apprendre un trick ou juste partager sa passion. Des sessions improvisées dans des parkings, à Bixby Park à Long Beach, où les kids le regardaient rider comme s’il était sorti d’un film.

Certains se souviennent encore de lui en train de carver des structures de parking avec des groms accrochés à ses mouvements. Il n’était pas seulement doué. Il était généreux.

Un ambassadeur du skateboard à la télévision

Apparaître sur Johnny Carson, à l’époque (époque encore plus lointaine Les Origines du Skateboard en 1950), c’était comme passer aujourd’hui sur un TED Talk ou dans un docu Netflix. Howell a utilisé ce temps d’antenne pour montrer que le skateboard, c’était plus qu’un jeu de gamins. C’était un art du mouvement, une façon d’habiter l’espace urbain. Une philosophie. Il a aidé à populariser la discipline, bien avant les JO et les X Games.

Pourquoi Russ Howell est encore pertinent aujourd’hui

Tu te demandes peut-être pourquoi on parle encore de lui. Parce que Russ Howell, c’est la preuve vivante que le skateboard ne se résume pas aux flips ou aux sponsors. C’est une culture, un rapport au corps et à la ville.

Les apports concrets de Russ Howell au skate moderne

Voici ce qu’on lui doit, entre autres :

  • D’avoir imposé le freestyle comme une discipline à part entière
  • D’avoir popularisé des tricks comme le handstand, le 360 spin, ou le spacewalk
  • D’avoir intégré le skate à des shows médiatiques (télévision nationale)
  • D’avoir démontré que tu peux skater à tout âge
  • D’avoir mis en avant les valeurs de partage dans une discipline souvent perçue comme individuelle

Un style de vie avant tout

Ce que Russ incarne surtout, c’est un lifestyle. Un choix de liberté. À une époque où on cherchait encore à encadrer les pratiques sportives, il posait ses trucks sur du bitume brut. Il inspirait les jeunes à créer leurs propres modules, leurs propres compétitions DIY.

Il y avait du punk, du do it yourself, et un esprit de défie dans son approche. Un héritage que l’on retrouve encore aujourd’hui dans des collectifs comme le Brusk à Bruxelles ou dans les skateparks autogérés.

Le legs d’un rider pas comme les autres

Quand tu remets les pieds sur ta board, pense à Russ Howell. Ce mec n’a jamais cherché la gloire. Il voulait juste rider. Montrer que le plaisir, c’est dans la glisse, pas dans les trophées. Qu’on peut repousser les limites de l’âge et rester créatif toute sa vie.

En bref, si tu veux retenir quelque chose de Russ Howell :

  • Skater, c’est une manière de voir le monde
  • Le freestyle, c’est l’élégance et la technique réunies
  • L’âge ? C’est une fausse excuse
  • La transmission, c’est l’ADN du skate

Alors à la prochaine session, pense à lui. Mets-toi en switch. Tente ce vieux trick oublié. Et surtout, ride avec le sourire.

Skateboarding doesn’t make you cool. But if you’re cool, skateboarding makes you cooler.” — Lance Mountain

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