Farrah Fawcett en train de descendre une rue californienne sur un skateboard… Si tu tapes cette recherche, tu tomberas direct sur une image mythique des seventies. Un t-shirt blanc, un jeans taille haute, des cheveux en mode ventilateur naturel et un style de ride qui a marqué l’histoire.
Cet instant figé est bien plus qu’une photo sympa : c’est un moment de pop culture, un clin d’œil féminin qui traverse les générations.
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L’icône Farrah Fawcett sur un skateboard : naissance d’une légende
On est en 1976. Farrah Fawcett, star de la série Drôles de Dames, tourne une séquence où elle dévale une rue de Los Angeles en skate. La caméra la suit pendant qu’elle ride avec un naturel bluffant. L’image devient virale avant même l’existence d’Instagram : elle est reprise dans des magazines, affichée dans les chambres d’ados et immortalisée sur les murs des skateshops. Ce moment, qui semble anodin, va en fait faire basculer la représentation du skate au féminin.

Pourquoi cette photo a fait un tel bruit ? Parce que le skateboard à l’époque, c’est surtout l’affaire des gars. Les Z-Boys de Venice Beach commencent à révolutionner le game. Et Farrah débarque tranquille, avec son aura hollywoodienne, et s’approprie le spot comme si c’était le sien. Elle ne fait pas de tricks, elle ne droppe pas dans un bowl, mais elle incarne la liberté. La vibe. Et ça, ça marque.
Farrah Fawcett, figure de liberté et référence visuelle du skateboard féminin
Ce qu’on oublie souvent, c’est que Farrah n’était pas une skateuse pro. Pourtant, elle a eu un impact à long terme sur la manière dont les filles sont perçues dans le monde du skateboard. Son image a contribué à féminiser une pratique encore très codifiée, souvent vue comme rude, virile et urbaine.
C’est exactement ce qu’illustre la photo de Farrah. Elle est là, au milieu d’une rue, dans un monde réel, et elle ride. Le message est clair : les filles ont leur place sur le bitume, les rampes et les parks. Ce n’est pas un détail. C’est un statement.
Farrah Fawcett, sans le vouloir, a défini des codes qui sont encore repris aujourd’hui par :
- des collectifs comme Skate Like a Girl,
- des créateurs de contenu comme Jen Soto ou Leticia Bufoni,
- des marques comme GLU Girls ou Meow Skateboards,
- des campagnes mode qui recyclent l’esthétique 70s avec skate et flare jeans.
Le skateboard, un symbole pop entre féminité, attitude et contre-culture
Dans les années 70 (plus d’info sur Les Origines du Skateboard en 1950), les sports extrêmes commencent à se structurer. Le skateboard, lui, reste borderline. Trop bruyant, trop indiscipliné, pas assez “olympique” (bon, jusqu’en 2020 au moins). Et c’est là que Farrah débarque.
L’actrice de soap-opéras prend la planche et s’inscrit dans un geste de réappropriation de l’espace public. Elle n’est ni dans un skatepark, ni sur une compétition. Elle est juste dans la rue. Et c’est là toute la puissance du message.
Dans son ouvrage Le skate, un corps à corps avec la ville, Claire Calogirou parle d’un “corps libre, léger, insaisissable”. Tu sens le lien avec l’image de Farrah ? Une femme qui ride sans pression, hors cadre, c’est pas anodin. Ça ouvre des portes. Et des esprits.
Culture visuelle : quand une image devient une icône
L’image de Farrah Fawcett en skate est devenue une icône visuelle. Elle a été :
- utilisée dans des expos sur le skate et la culture pop (comme au MOMA en 2006),
- référencée dans des magazines d’art visuel,
- détournée dans des stickers, zines et boards customisées,
- citée dans des mémoires de fin d’étude en design graphique【32†source】.
Cette photo n’est pas juste “jolie”. Elle provoque. Elle questionne. Elle inspire. C’est un peu comme voir Tony Hawk faire un 900 : ça te reste en tête.
Avant Farrah : où étaient les femmes dans le skate ?
Avant les années 70, les filles dans le skateboard, c’est rare. Y’a bien Patti McGee, première femme à faire la couv’ de Life Magazine en 1965, mais elle est souvent présentée comme “demo girl”. Le skate reste un boys club.
L’image de Farrah change la donne parce qu’elle casse l’archétype : ce n’est pas une skateuse pro, mais elle s’approprie le matos, l’espace et l’attitude. Elle ride pour le kiff. Et ça, ça parle aux filles.
Déclinaisons modernes : l’héritage visuel et militant
Aujourd’hui, l’image de Farrah revient en force. Sur TikTok, Instagram, Pinterest… des comptes entiers rendent hommage à ce moment. Des jeunes skatrices la citent comme “goal” esthétique. Mais ce n’est pas que de la nostalgie : c’est un outil d’émancipation visuelle.
De la star hollywoodienne à la référence skate
Ce qui rend le truc ouf, c’est que Farrah Fawcett est entrée dans la mémoire skate sans même chercher à y entrer. Elle incarne cette coolitude involontaire qui fait les vraies légendes. Elle a inspiré :
- des artistes urbains comme Shepard Fairey,
- des documentaristes comme Fred Mortagne (Watch the Horizon),
- des marques qui la mettent en visuel sur leurs decks :

Ce que Farrah Fawcett nous apprend vraiment
Au final, cette photo culte ne parle pas seulement de skate. Elle parle de style, de liberté, de genre, de ville, d’image. Elle parle de toi, de moi, de toutes celles et ceux qui voient le skateboard comme un terrain d’expression.
Elle te dit que t’as pas besoin d’être le meilleur. Que t’as juste besoin d’être toi, sur ta planche, dans ta vibe. Et ça, ça fait toute la diff.
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