Didrik Galasso part – Une leçon d’asymétrie urbaine

Vidéo de Didrik Galasso

Une vidéo de skateboard qui redéfinit la créativité moderne

Dans la jungle des productions skate, rares sont les vidéos qui parviennent à bousculer les codes tout en maintenant l’authenticité de la rue. “Uneven” de Didrik Galasso en fait partie. Et pas qu’un peu !

Dès les premiers instants, cette part t’attrape par son approche radicalement personnelle, inventive, et surtout, audacieuse.

Moments d’anthologie : quand les tricks s’impriment dans la mémoire collective

Le cœur de la part, c’est cette capacité à transformer un spot banal en spot surréaliste. Didrik Galasso nous rappelle qu’un trottoir incliné et pavé, une rigole ou une marche de travers sont des opportunités pures pour créer du skate. Et pas juste pour poser du NBD, mais pour nous faire voir autrement.

Les tricks marquants

  • Le wallie flip out dans une rigole bétonnée, au ralenti, est une masterclass de lecture du terrain. C’est pas un simple trick, c’est une réappropriation complète de l’espace.
  • La ligne en uphill avec le no-comply flip sur une bordure de ciment, enchaîné avec un frontside wallride à contre-pente : c’est du skate conceptuel. Tu vois le spot, tu sais que c’est galère à rider. Et lui, il le danse.
  • Ce front shove nosegrind revert sur une rambarde minuscule dans un skatepark abandonné… Ça respire l’inconfort, mais c’est précisément là que Didrik Galasso excelle : dans la friction avec le déséquilibre.

Didrik Galasso ne cherche pas la propreté académique. Il se plaît dans l’imparfait maîtrisé, ce que la culture skate européenne valorise souvent davantage que les standards hyper propres californiens. C’est ce qui fait de “Uneven” une vidéo-ovni.

Didrik Galasso en boardslide à la maison

Analyse filmique : entre brutalité douce et montage chirurgical

La réussite de Uneven ne repose pas que sur les tricks. Le regard caméra et le montage y jouent un rôle presque aussi central que la planche.

Une caméra qui vit avec le skateur

Tu remarqueras vite que la caméra suit Didrik avec une fluidité crue, comme si elle hésitait parfois, comme si elle tombait presque avec lui. Ce n’est pas de l’amateurisme : c’est un parti-pris narratif. Le skate est imparfait, donc l’image aussi.

Certains plans sont volontairement lo-fi, flirtant avec l’esthétique VHS. D’autres plongent dans le ralenti extrême, surtout sur les rotations complexes où l’on voit chaque milliseconde de flottaison.

Un montage qui casse les codes

Pas de structure classique ici : la narration est non-linéaire. On passe d’un pays à un autre, d’un moment de calme à une violence urbaine, avec des coupes nettes. L’absence d’intro ou d’outro marquée renforce cette idée d’expérience brute.

“C’est comme une conversation entre potes, sans ponctuation”, dirait un rider ayant grandi dans les VHS Puzzle ou Static.

La bande-son : ambiance nordique et décontraction

La musique est un coup de maître. On nage entre des morceaux discrets, parfois jazz, parfois indie lo-fi. Tu retrouves par exemple des morceaux de Mild High Club ou Connan Mockasin, des sons à la fois smooth et psyché qui contrastent avec la rugosité des spots.

C’est là tout le paradoxe : visuellement brut, musicalement doux. Le mélange est puissant. Comme un bon film d’auteur : on en sort à la fois calmé et agité. en savoir plus sur Les Coulisses de la Réalisation des Vidéos de Skate

Mon mot de la fin : une part qui mérite une place dans la mémoire du skate

Ce que “Uneven” réussit, c’est rare : déclencher une émotion par la maladresse volontaire, te faire sourire par l’échec, et t’hypnotiser par l’étrangeté.

Tu ressors de la vidéo pas juste avec l’envie de skater, mais avec la sensation d’avoir vu quelque chose d’unique, de non-répétable.

Didrik Galasso, en s’éloignant des carcans compétitifs et des clips trop lissés, réinscrit le skate dans une logique artistique, marginale et libre selon moi. Cel me rappelle les années 90…

“La beauté du skate, c’est de célébrer ce qui est bancal”, comme dirait Raphael Zarka . Et “Uneven”, c’est exactement ça.

Pour toi, qui rides avec l’œil aussi affûté que les trucks

Tu veux une vidéo qui te parle autant aux tripes qu’au cerveau ? “Uneven” est là pour ça. Regarde-la avec attention. Reviens-y. Tu y verras un hommage à la liberté, à la rue, à l’échec, au style grâce à Didrik Galasso.

Et si tu croises un spot tordu dans ta ville, pense à Didrik. Et surtout, essaie quelque chose d’”uneven”.

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